- Bassins à flot & Base sous-marine :

La Base sous-marine de Bacalan fut construite, durant l'occupation de Bordeaux, par l'Allemagne nazie. De 1941 à 43, Carlos Ruiz-Garcia a, sous la contrainte, participé à sa construction. Les Bassins à flot, face à ce témoignage des années noires, sont maintenant, pour qui se nourrit d'aventures maritimes, un haut lieu de rêve. A lire « Lettre à un ami » de Carlos Ruiz-Garcia aux Editions Pleine Page.

- La Bouée "76" du Port de la Lune à Bordeaux :

En arrivant du grand large, et après avoir traversé le redouté Golfe de Gascogne, la première balise qui marque l'entrée de l'estuaire de la Gironde, c'est la BXA, dite : bouée d'atterrissage. Là, les bateaux se glissent entre les deux premières bouées : la 1 verte et la 2 rouge. Elles signalent les Bancs Sud et Nord du Matelier et débutent le balisage des 52 milles du chenal de navigation. Plus tard, en passant au Sud du Phare de la Coubre, on a sur tribord, le Phare de Cordouan et, plus loin derrière, la Pointe de Grave. La nuit, en plus des lumières des phares, les bouées scintillent de feux rouges ou verts et, c'est très beau. Après les Mateliers qui caressent la Mauvaise, il y a le Banc de la Coubre et, celui de Montrevel face à Bonne Anse ; passé Saint Palais et face à Royan, là, en arrivant à celui de Saint Georges, il faut faire gaffe et naviguer quasiment plein sud, au 171.5 en visant bien la Pointe de la Chambrette pour ne pas se rater les cardinales de Suzac et la 13b jusqu'à la 12a de la Fosse de Richard qui s'engouffre entre le Banc des Marguerites et celui de Talais. Ensuite, c'est fastoche et, dés que l'on a la Tour de By en vue: le premier tiers de parcours est couvert, il ne reste plus que 70 Km à faire. Et oui ! On est dans l'estuaire : alors on quitte les Milles pour les Kilomètres. En arrivant à Pauillac, de la 40 à la 48, il faut prendre garde au courant, il y en a toujours beaucoup avec le flot ; alors, comme ça pousse fort au cul, on trémate à fond la caisse les îles de Patiras, Bouchaud, Nouvelle, du Paté. En arrivant à l'île Verte il ne faut pas se rater la cardinale Nord : au risque d'aller s'échouer au Port de Lamarque ou pire, sur l'île Margaux. Maintenant c'est déjà la 64 du Bec d'Ambès, les épaves de Saint Louis de Mont-Ferrand à la 72, le Pont d'Aquitaine et la dernière bouée verte sur tribord, la 73. Voilà, cette fois, c'est la dernière bouée : une rouge, sur bâbord, la 76 et l'on est enfin arrivé dans le Port de la Lune de Bordeaux, après avoir parcouru les 96 km qui le séparent de l'Atlantique.

- Coefficient 116 - MASCARET en amont de Bordeaux :

Le champion du Monde de mascaret est un Bordelais. Oui ! Mais ce n'est pas moi ! Ce vendredi 10 septembre 2010 à 17h 45, comme un vent puissant soufflait avec le flot, malgré un coefficient de 116, il était donc inutile pour lui de mettre à l'eau. Cependant, pour les autres, bien qu'Eole écraserait immanquablement le mascaret ,il restait le plaisir de flotter sur ce puissant courant toujours très impressionnant. Vous ne verrez donc ni le champion, ni la vague...

- Les bateaux de Bordeaux :

Bordeaux est une ville pour laquelle, la tradition de la construction navale, n'est pas à faire. Les premiers chantiers remontent au XV siècle puis, au XIX, en rive Droite de la Garonne, les Chantiers Chaigneau et Bichon, deviendront en 1886 les Chantiers de la Gironde qui employaient environ 2000 personnes. Parmi leurs plus marquantes réalisations, on se souvient notamment du 5 mâts, le France II, le plus grand voilier mixte du monde, lancé en 1911. Aujourd'hui, en aval du Pont de Pierre se répartissent autour de la bouée "76" quelques embarcations remarquables. En rive Gauche : - Le plus ancien des bateaux à passagers de la ville fut construit à Bordeaux, financé par le Conseil Général, le "2 Rives" a été mis à l'eau le 27 mai 1933. En juin 1940 il sera réquisitionné par la Marine Française, ensuite de 1941 à la fin de la guerre il servira aux troupes allemandes, après et jusqu'en 1980 il reprendra sa carrière de bac entre Blaye et Lamarque. Depuis 1982 et jusqu'à aujourd'hui il est le "Ville de Bordeaux" et navigue, sur la Garonne, pour le plus grand plaisir des promeneurs du dimanche. - Le Didier, péniche de fret de 80 mètres, assure deux à trois fois par semaine la liaison sur la Garonne entre Bassens et Bordeaux. Elle transporte de l'huile de tournesol qui, raffinée par l'entreprise Saipol de Bassens, est mise en bouteilles par l'entreprise Lessieur de Bordeaux. Sous peu, les deux unités de raffinage et de conditionnement seront rassemblées sur un même site et ce bateau disparaitra du paysage fluvial. En rive Droite : - Depuis plusieurs dizaines d'années, le bateau des Scouts Marins de Bordeaux a été, pour de nombreux jeunes, outre le point de départ d'aventures par l'apprentissage de la navigation sur de vieux gréements, un haut lieu de convivialité et d'évolution. Depuis quelques semaines, ce symbole à quitté les flots limoneux de la Garonne... - Méconnus des Bordelais les "Lagoons" sont fabriqués à Bordeaux par l'entreprise CNB (Construction Navale Bordeaux) qui, depuis 1987, construit des yachts jusqu'à 60m et emploie environ 400 salariés.

Oui ! Il y a encore quelques beaux bateaux sur la Garonne !