Ma traverséede l'Atlantique à la voile:

L'arrivée à Saint Martin de la Guadeloupe...

Ce jeudi 21 mai 2009,

après avoir accompagné Ma Chérie à l’avion pour Paris, j’étais triste. Il me faudra attendre 45 jours avant que je ne la… revisse. Cependant, j’étais tout en même temps absolument ravi car, sous peu, j’allais enfin concrétiser quarante ans de rêve.

Très tôt le lendemain, c’est donc pour moi le branlebas ; à l’antillaise, bien sûr, où la lenteur prévaut sur l’enthousiasme. J’ai donc consacré ma journée à attendre : d’abord, longtemps, l’avion retardé qui m’a conduit de Pointe-à-Pitre à la petite île de Saint Martin où j’ai ensuite interminablement patienté pour récupérer mon bagage, puis j’ai poireauté une plombe, coincé dans la file en plein cagnard, pour avoir un taxi qui, enfin, m’a déposé sur le seuil d’un petit hôtel typique.

 

J’entre et, sans préambule, le patron me dit : « Ici, on raque d’avance ou alors, on se casse ».

La piaule étant authentiquement sordide. J’y dépose mon paquetage et, illico, je déguerpis à la recherche de l’oiseau rare, le Rara Avis.

Sous les cocotiers d’une placette recouverte de sacs poubelles éventrés et où les téléphones publics sont tous brisés, arrachés, explosés, je me renseigne au bureau de poste et l’on me répond qu’ici, ce n’est pas la métropole et que, pour téléphoner, ce n’est pas facile. Je poursuis donc ma déambulation dans les rues de ce bled craignos sur lequel semble souffler chaque nuit un ouragan de vandalisme.