des Açores à Brest

Puis, la nuit s’écoule.

Ensuite, le soleil est radieux.

Après, le temps passe.

Et les jours…

Alors…  

Aujourd’hui, c’est le 30 juin 2009.

 

Sous la pression d’un bon vent, le bateau, toutes voiles dehors, avance vite et, parallèlement, la lente vie de la navigation hauturière qui s’est de nouveau installée à bord, suspend le temps.

Cependant, à 18 heures, le son de cette labialisation syllabique résonne en moi avec la même sonorité joyeuse qu’il y a vingt ans. Aujourd’hui, par contre, je suis seul, alors qu’à l’époque et devant témoins, je disais « OUI » à Ma Chérie.

 

 

Les jours suivants, le vent est fort, la mer roule et les heures passent vaguement. Par contre, cette fois, contempler n’offre plus aucune surprise car, maintenant, je sais, figé dans un coin, regarder en attendant de voir.  

 

 

Plus tard, lors de la traversée du rail, là, il y en a partout, des bateaux à voir.

 

 

 

 

Le 8 juillet dans la nuit, c’est d’abord le phare du Créac’h qui érafle l’obscurité, puis ce sont les bouées qui clignotent, ensuite les amers qui scintillent, enfin les lumières qui éclairent et, à trois heures du matin, nous mouillons dans la baie d’Ouessant.

Ensuite tout va très vite : à cinq heures j’ai faim, à six heures je boucle mon paquetage, à neuf heures je suis dans la navette, à onze heures je suis à Brest, à midi je me jette sur un énorme plat d’huitres, à treize heures mes Amis Patrice et Josette m’installent dans le train, à dix-sept heures je suis à Paris, à dix-neuf heures je serre Ma Chérie dans mes bras, à…

    Ah ! Que cela a été bon…

Surprenant, singulier, généreux et insolite, que ce voyage…

Que ce voyage qui est surtout de ceux qu’il est inenvisageable de refaire car, une fois initié, il est impossible d’en apprécier de nouveau,

toute la simplicité de sa richesse.

      © Baptiste AUBOURG   

 

 

 

Cependant, de ce magnifique voyage il me restera toujours un goût amer :

Celui de l’ignorance des grands principes de la Nature,

de « La Question » sans réponse,

de celle à laquelle, même Poulon, n’a pas su répondre.

 

Je vous la livre à tous :

 

À partir de quelle hauteur de houle,

peut-on dire que le bruit de la mer empêche les poissons de dormir ?

 

Une des pensées de BA

"Le Plaisancier à Rayures"

 

Cette transat, je ne l'espérais plus car je l'attendais depuis plus de quarante ans.

Mais voilà... grâce à l’AJD...

J'ai, enfin, pu faire traverser l'atlantique à tous mes tee-shirt à rayures.