Les vidéos TransATLANTIQUE :

Vidéo-1/6 :    Avant de partir pour traverser l'atlantique sur le Rara-Avis, un trois mâts de cent pieds appartenant à l'asso A.J.D, j'ai séjourné deux semaines à la Guadeloupe (ce sont les deux premières minutes de la Vidéo). Sur les 6 minutes suivantes, il y a : le transfert jusqu'à Saint Martin, l’accueil de "Poulon" et la première nuit à bord au mouillage, la seconde en navigation en direction de Virgin Gorda pour s’amariner et envisager une dernière baignade sur cet îlet anglais avant le grand départ.

Vidéo-2/6 :    Après le grand départ, qui a eu lieu à la tombée de la nuit, je suis littéralement agressé par mes premières interrogations qui n’offrent aucun instant de répit à mon esprit. Ensuite, c’est la première baignade par 6000 mètres de fond. Puis, un jour de délire, nous faisons, tiré par ce grand voilier de trois mâts, du ski nautique en plein milieu de l’atlantique.

Vidéo-3/6 :   La beauté du spectacle enclenche, chez moi, un curieux processus de contemplation. A chaque fois que je tente de détourner mon regard, je sens sourdre en moi une puissance contradictoire qui me contraint. Suis-je sous l’emprise d’une nature exhibitionniste ? Après une longue nuit à contempler les étoiles, j’ai regardé le soleil se lever puis, je me suis couché. A mon réveil, la pendule du roof m’indiqua que nous venions de franchir le premier fuseau horaire du voyage. Un sixième du parcours est maintenant derrière nous.

Vidéo-4/6 :   Maintenant, théoriquement, nous ne serions qu’à trois milles et… c’est toujours le silence absolu. Jusqu’à ce que, un souffle d’air, une ondulation de l’eau et les chuchotements qui bruissent deviennent voix, puis paroles et, par surprise, jeté comme un boulet le mot explose : « là ».

Dans la brume épaisse, comme un lavis d’aquarelle qui se teinte, un camaïeu de gris blafards esquisse de vagues nuances. Puis, la nébulosité s’affine et des traits se dessinent. Ensuite, lentement, une forme naît, se colore de nuances familières au souvenir qui sont maintenant la certitude d’une référence connue. C’est la Terre. C’est Flores, l’île de l’archipel des Açores la plus à l’ouest.

Vidéo-5/6 :   Par hasard ou… fatalité, j’ai eu le bonheur d’échapper aux illusions que mes quarante ans de rêves avaient fait naître. De mes multiples interrogations du jour de mon départ, je n’en conserverai qu’une, celle qui me taraudait depuis des mois, celle dont Ma Chérie et les huitres étaient exclues car c’était trop évident. Je garderai donc la plus simple de toute, celle qui dit : « De quel manque vais-je souffrir ? » Préalablement à la formulation de ma réponse, une précision s’impose…

Vidéo-6/6 :   Le bateau avance vite et, parallèlement, la lente vie de la navigation hauturière qui s’est de nouveau installée à bord, suspend le temps. Le vent est fort, la mer roule et les heures passent vaguement. Par contre, cette fois, contempler n’offre plus aucune surprise car, maintenant, je sais regarder en attendant de voir. Le 8 juillet dans la nuit, c’est d’abord le phare du Créac’h qui érafle l’obscurité, puis ce sont les bouées qui clignotent, ensuite les amers qui scintillent, enfin les lumières qui éclairent et, à trois heures du matin, nous mouillons dans la baie d’Ouessant.

Attention à ne pas se faire emmêler les cabillots du râtelier par  la…                   première manœuvre venue.