Longyearbyen

     Longyearbyen –latitude : 79°24-,c’est le village le plus septentrional de la planète, c’est à 1050 Km du pôle nord, c’est 2000 habitants dont 480 étudiants doctorants en météorologie et océanographie.

     Longyearbyen c’est, tout juste : six ou sept rues tordues. En bas, elles suivent le bord du fjord dans un fatras de motos neige et, en haut, elles accompagnent l’affreuse courbe du terril minier, sur lequel sont posés des cubes d’habitation, biens rangés, comme les dents de l’engrenage de la société de consommation.

 

 

 

     Longyearbyen, dans la rue principale, de chaque coté de la statue du mineur, il y a le super marché, la banque, la poste, le bar internet puis le restaurant et, en face, le fast-food, les marchants d’article de sport, de souvenirs variés pas forcement d’ici, de souvenirs textiles apparemment de là et de souvenirs authentiques : en peaux de bêtes, là, l’ours blanc y tient place de choix.

 

 

 

 

 

     À Longyearbyen, on y mange de la baleine, du phoque, du renne ; pas d’ours, il n’y en avait pas à la carte ; et,

la seule étude qui puisse être menée sur

la fonte des glaces,

se limite à celle

de la vanille aux baies rouges.

 

 

 

  

     Maintenant que j’ai vu comment l’homme, polaire contemporain, vit sous la lumière du soleil de minuit dans ces latitudes hostiles, je peux retourner dans la nuit du vieux monde, usé par des générations hommes.

  

Je peux revenir dans ce monde torturé qui cri à la face des hommes sa souffrance, comme le fer à la meule.

 

Mais l’homme est sourd,

car ce qu’il aime, l’homme,

ce n’est pas la nature,

 

c’est la terre domestique.